L’histoire du Tour de France débute en 1903 sous l’impulsion du journal L’Auto, dirigé par Henri Desgrange. Depuis, la Grande Boucle s’est déroulée tous les ans sauf pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Les exploits de coureurs cyclistes comme Fausto Coppi, Louison Bobet, Jacques Anquetil ou encore Eddy Merckx entrent dans la légende et font du Tour de France un événement national puis international. Les parcours évoluent et des départs ou des étapes sont organisés dans des pays étrangers comme la Belgique, la Suisse, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne et même le Danemark. Le doyen des grands tours est aussi connu pour ses paysages, que la diffusion télévisuelle présente, faisant de ce rendez-vous sportif une vitrine du tourisme en France. Mais le Tour de France a aussi connu quelques polémiques, notamment avec des affaires de dopage, comme l’affaire Festina en 1998.

Surnommé “Il Cavaliere” (le cavalier), Silvio Berlusconi est une figure centrale de la politique en Italie depuis le milieu des années 1990. Il détient même le record de longévité à la tête du Conseil des ministres, position qu’il occupe trois fois : entre 1994 et 1995, 2001 et 2006, 2008 et 2011. Le richissime homme d’affaires milanais est le fondateur de la société financière Fininvest et de l’empire des médias Mediaset ainsi que du parti de centre droit Forza Italia. Silvio Berlusconi est connu pour ses frasques et ses gaffes embarrassantes, notamment sur l’homosexualité. Il est aussi mêlé à plusieurs affaires de fraude fiscale ou de corruption, et entretient des liens troubles avec la mafia. Lors des élections italiennes de 2018, “Il Cavaliere” s’allie à la Ligue (ancienne Ligue du Nord) du populiste Matteo Salvini et à Fratelli d’Italia, pour former une coalition de droite. Il ne parvient pourtant pas à récupérer le pouvoir tout comme un an plus tard lors de la crise politique qui secoue l’Italie.

La révolution numérique de la fin des années 1990 a permis l’explosion des communications mobiles. Le smartphone – ou téléphone intelligent – devient alors un outil indispensable, qui concentre progressivement tous les outils nécessaires à la vie quotidienne du XXIe siècle : applications bancaires, réseaux sociaux, Internet, etc. De grandes entreprises s’emparent du marché et le dominent. Elles viennent pour la plupart de la Silicon Valley, aux États-Unis, comme Google ou Apple, mais elles subissent la concurrence des géants asiatiques comme Samsung en Corée du Sud ou Huawei en Chine. Prochaine révolution des smartphones, celle de la 5G, qui suscite beaucoup d’enthousiasme parmi les utilisateurs et les constructeurs, mais aussi des inquiétudes concernant la protection des données et la santé des populations.

Au mois de juillet 1995, dans la région de Srebrenica en Bosnie-Herzégovine, une série de massacres cause plus de 8 000 victimes. Tous sont des hommes ou adolescents bosniaques qui pratiquent l’islam. Ce massacre survient pendant la guerre de Bosnie (1992-1995) après la fin de la guerre froide. Les tueries sont perpétrées par l’armée de la République serbe de Bosnie, menée par Ratko Mladic, surnommé le “boucher des Balkans”, qui sera condamné à perpétuité le 21 novembre 2017 pour génocide et crimes contre l’humanité. Les Pays-Bas ont également été condamnés. Le bataillon néerlandais Dutchbat de l’ONU, censé protéger les civils, a manqué à son devoir. Le Royaume-Uni et les États-Unis sont aussi soupçonnés d’avoir eu connaissance du projet des tueries sans réagir. Srebrenica est considéré comme le pire massacre en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le government shutdown (“arrêt des activités gouvernementales”) est une situation due au système politique des États-Unis. Elle fait référence à un blocage budgétaire qui résulte d’un désaccord entre les pouvoirs exécutif et législatif (Congrès) concernant les fonds dédiés au fonctionnement des administrations. Lorsque le shutdown est décrété, les fonctionnaires fédéraux ne sont plus payés, ce qui entraîne la fermeture de certaines administrations. La situation se débloque quand un accord est trouvé au Congrès. Depuis 1976 et une modification dans le vote du budget, cette situation est devenue habituelle. Elle est survenue une fois pendant le second mandat de Barack Obama et trois fois depuis le début du mandat de Donald Trump.

Des étudiants en théologie, voilà qui sont les talibans à l’origine, au début des années 1990. De jeunes Afghans sont alors formés à la pratique d’un islam fondamentaliste dans les madrasas (école coranique) des zones tribales du Pakistan. Sous le commandement du mollah Omar et financés par le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, les talibans conquièrent l’Afghanistan entre 1994 et 1996, année où ils prennent le pouvoir jusqu’en 2001. Durant ces années, ils font régner la charia (loi islamique) au sein d’un régime qui interdit la musique, l’art, l’éducation des femmes, etc. Les talibans sont renversés après l’intervention d’une coalition menée par les États-Unis, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies. Ils tentent de faire émerger leur idéologie islamiste par le terrorisme. Les talibans sont en compétition avec le groupe autoproclamé État islamique sur le sol afghan et se rapprochent du pouvoir à la fin des années 2010 en dialoguant avec les États-Unis de Donald Trump et le pouvoir afghan.

Tsiganes, Romanichels, Gitans, Bohémiens, Manouches, Roms… Les appellations nombreuses perpétuent la confusion et les croyances quant aux populations qu’elles désignent, présentes en Europe depuis le XVe siècle. Originaires du nord de l’Inde, les populations de langue romani, dérivée du sanskrit, ont progressivement migré vers l’Europe avant de s’installer dans des pays comme la Roumanie, la Bulgarie puis la France ou les autres pays d’Europe. On compte environ 15 millions de Roms dans le monde, dont une dizaine de millions en Europe et entre 15 000 et 20 000 en France. Citoyens à part entière des pays dans lesquels ils vivent, ils sont souvent la cible du racisme et de l’exclusion issue des idées d’extrême droite. Plus large minorité d’Europe, ils sont souvent mis au ban de la vie publique et oubliés des scrutins, comme les élections européennes de 2019. Cette exclusion des droits et leur grande pauvreté alimentent des discours fantasmés liant systématiquement cette communauté à la criminalité. Les comportements des États vis-à-vis des communautés roms sont parfois peu respectueux des droits de l’homme.

Novembre 2019, Shinzo Abe détient le record de longévité au poste de Premier ministre du Japon. Il a d’abord occupé ce poste entre 2006 et 2007, avant de revenir en 2012. Leader du Parti libéral-démocrate (PLD), il pratique une politique nationaliste et révisionniste. Il est partisan de l’énergie nucléaire, même après la catastrophe de Fukushima, survenue le 11 mars 2011. À l’international, il est un allié des États-Unis et défend une approche plutôt ferme vis-à-vis de la Corée du Nord. Shinzo Abe est aussi connu pour ses Abenomics, nom donné à son programme de relance économique engagé en 2012. Si le projet est ambitieux, les résultats sont mitigés pour l’homme fort du Japon. La bonne croissance permet de garder un taux de chômage faible, mais les inégalités sociales et la précarisation de la société limitent les effets de ses ambitions économiques.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les traités signés participeront à l’émergence des régimes populistes et racistes de l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler et de l’Italie fasciste de Benito Mussolini. Ces régimes dictatoriaux sont fondés sur le musellement de la liberté d’expression, l’embrigadement et l’antisémitisme. Ils provoquent l’embrasement de l’Europe et du monde en 1939 avec l’invasion de la Pologne par l’armée allemande. Le conflit qui s’ensuit avec la France, le Royaume-Uni, l’URSS ou encore les États-Unis, est terrible. Non seulement sur le champ de bataille, en raison des avancées technologiques militaires comme la bombe nucléaire, qui s’abat sur Hiroshima en 1945 au Japon, mais aussi à cause de l’horreur des camps nazis qui tuent, à la chaîne, plus de 6 millions de Juifs, Roms, homosexuels, etc. Après la fin officielle de la guerre, le 2 septembre 1945, l’ONU est créée pour éviter qu’un tel massacre ne se reproduise, et les commanditaires des atrocités sont jugés sous un nouveau chef d’accusation, celui de “crime contre l’humanité”.

À la fin des années 1970, aux États-Unis, des médecins décèlent chez des patients une forme rare de pneumonie qui cause une fièvre, une diminution des défenses immunitaires ou encore l’apparition de formes rares de cancers. En 1983, une équipe de chercheurs français isolent le responsable : le VIH, virus de l’immunodéficience humaine. Cette infection peut se transmettre par voie sexuelle, sanguine ou bien de la mère à l’enfant pendant la grossesse. Le virus se multiplie une fois entré dans le corps et fusionne avec les cellules qu’il attaque, c’est pourquoi il est impossible de l’éliminer du corps. On parle de sida déclaré lorsque le virus a tellement affaibli les défenses immunitaires que des maladies opportunistes particulièrement virulentes se développent. Cette maladie a longtemps été associée, à tort, à l’homosexualité et provoque de fortes inégalités et de l’exclusion. Si aujourd’hui des médicaments permettent de contenir le virus, ils restent inaccessibles pour une bonne partie des malades, surtout dans les pays les moins développés.

C’est aux États-Unis, dans les années 1960, que naît l’idée de placer de manière permanente dans l’espace une station orbitale servant de base scientifique et de relais pour des expéditions sur la Lune ou sur Mars. Mais les difficultés techniques et financières que représente le projet poussent les Américains à y associer d’autres pays. La Russie d’abord, puis le Japon, le Canada ou encore l’Union européenne, à travers l’Agence spatiale européenne, à laquelle appartient la France. Finalement, la Station spatiale internationale est mise en service en 1998. Alors qu’elle effectue quinze fois le tour de la Terre par jour, six astronautes chargés de réaliser des recherches scientifiques sur l’environnement de l’espace se trouvent constamment à son bord. Leur transport est assuré par des vaisseaux Soyouz, mais aussi par des capsules de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk, ou encore de Boeing. Le coût de la station est souvent critiqué, comparé au peu d’avancées scientifiques qu’elle a permis de réaliser jusqu’ici. Elle devrait rester en orbite jusqu’en 2024, alors que l’espace proche de la Terre subit déjà la pollution des objets rejetés par l’homme.

Au cours du XXe siècle, le tabac aurait causé la mort de près de 100 millions de personnes dans le monde, en majorité des hommes. Le tabac est classé dans la catégorie des produits psychotropes à forte dépendance, comme des drogues telles que le cannabis. La consommation de tabac peut entraîner l’apparition de maladies cardiovasculaires et de cancers. Le marché du tabac échappe aux trafics illégaux comme le trafic de drogue, car il s’agit d’un produit manufacturé qui jouit d’une réputation acceptée par la société.

Durant la colonisation, les États colonisateurs comme la France ou le Royaume-Uni se sont approprié des biens culturels – souvent des œuvres d’art – des pays qu’ils occupaient, en Afrique et en Asie. Après l’indépendance, ces pays ont demandé la restitution de ces objets, qui leur appartiennent légitimement. Mais le sujet divise. Dans une France marquée par la politique de la Françafrique, la rétrocession des artefacts n’est pas une priorité. D’autant que le président Jacques Chirac porte le projet d’un musée, inauguré en 2006, dédié aux arts premiers. C’est en 2018 qu’Emmanuel Macron rend des objets au Bénin. La restitution des biens culturels spoliés par les États colonisateurs est encouragée et accompagnée par un comité intergouvernemental de l’Unesco, sous l’égide de l’ONU.

Selon une théorie, l’innovation en intelligence artificielle ou en robotique pourrait déclencher un emballement de la croissance technologique qui produirait des changements imprévisibles sur les humains. C’est le concept de “singularité”. Cela induit que les robots pourraient s’affranchir des hommes et devenir autonomes. Pour l’instant, ce scénario alarmiste ne reste qu’une hypothèse, même si la présence de robots dans nos sociétés ne cesse de croître. Tâches ménagères, travaux industriels, réalité virtuelle, jeux vidéo, accueil, musique, littérature… Les robots sont présents dans tous les domaines de la société. Des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou les États-Unis, dans la fameuse Silicon Valley, sont à l’origine d’innovations dans la robotique.

Signe d’un besoin de fuir le réel ou révolution technologique utile au quotidien ? Telles sont les questions que posent les utilisations de la réalité virtuelle. D’abord développée dans la lignée des jeux vidéo, la réalité virtuelle trouve des applications dans de nombreux domaines de la société en général : cinéma, art, architecture, alimentation et même le sexe. Grâce à des logiciels, cette technologie simule la présence physique d’autres individus ou d’un environnement donné, permettant d’interagir avec eux et de créer une nouvelle perception de la réalité. Elle fait partie, avec l’intelligence artificielle, des innovations technologiques qui pourraient révolutionner la vie des êtres humains.